Du plaisir de se faire la malle

Les diamants ne sont probablement pas éternels, mais au fin fond de la Manche, dans ce petit nid qui acueille le week end la family, il y a une malle. Et au fin fond de cette malle, il y a une demi-tonne de galettes noires de 30 cm de diamêtre qui sont toutes prêtes à témoigner, à raconter, à nous souvenir. C'est bon comme les craquements du vinyl accompagnent à merveille les craquements du feu de bois. Et ça me donne l'occasion d'une play-liste spéciale. Accroche-toi lecteur, y'a des virages.

Melody: Y'a pas que les grands qui rêvent. J'aurais jamais pensé que les disques de ma soeur puissent devenir cultes un jour.
Cocteau Twins: Blue Bell Knoll (1998) 33T. Pas peu fier de celui là.
The Cure: 10:15 saturday night/Seventeen seconds/The top/Kiss me kiss me kiss me. 33Ts. Oui j'étais fan.
The Rolling Stones. I'm free. 45T original, rangé à côté d'une bonne pile de 45T des Beatles, originaux aussi. Je peux pas m'empêcher de repenser au héros de "High Fidelity" de Nick Hornby, vendeur et collectionneur de disques, et à la tête qu'il ferait en voyant ça.
Georges Chelon: Dis-moi. 45T. Je sais enfin de la bouche de mes parents quelle était "leur" chanson.
Camillo: Sag warum. 45T. LE slow qui tue en allemand légendaire.
Scorpions: Still loving you. LE slow qui tue légendaire des allemands.
Pink Floyd: Dark Side of the moon. 33T.
Les Béruriers Noirs: Intégrale en 33T (jusqu'à Abracadaboum). Et puis Houlala 2 (la mission) de Ludwig von 88. J'en aurais presque pleuré.
Jean Jacques Goldman. En public. Double 33T. Le seul intérêt d'en parler c'est que je viens de découvrir qu'en le passant en 45T, ça sonne vachement comme du Led-Zeppelin. Etonnant, non?

Et puis aussi Santana, Deep Purple, Le dernier album de Brel, des originaux de Brassens...

Je rêve qu'un môme que j'aurais vu grandir voit un jour ma discothêque et prennent autant de plaisir que ce que j'ai pris pendant ce week-end. Ce serait un peu pour moi comme avoir planté un arbre.