Caca (ka-ka) n.m : Excrément, dans le langage des nourrices et des enfants. Il signifie figurément chose malpropre à ne pas toucher. Nerveux (nèr-veû) adj : Qui a rapport aux nerfs. Centre nerveux. Tissu nerveux. Affection, maladie nerveuse. NERVEUX se dit aussi d'une personne qui a les nerfs sensibles. Substantivement, Un nerveux, une nerveuse. Il s'emploie aussi pour désigner un État de nervosité passagère. L'inquiétude le rendait extrêmement nerveux.

Friday, May 11, 2007

Résumé des épisodes précédents (part I)

Quand j'avais 10 ans, mon père écoutait les Stray Cats et AC/DC. Du coup moi aussi j'écoutais les Stray Cats et AC/DC. Comme j'étais pas trop chaud pour le pantalon moule-burnes et le cheveu gras, j'optais pour un T-Shirt sans manches "Stray Cats" sur un jean au bas duquel je fis un revers. Il y avait à l'époque dans mon bled des Rockabilly vrais de vrais, qui allaient jusqu'à rouler dans une voiture des années 50, et que 10 ans plus tard je crus reconnaître en voyant pour la première fois "Cry Baby". J'étais complêtement admiratif devant leur look et mon voeu le plus cher était alors d'arborer une banane. Comme j'ai le cheveu rare et fin, le coiffeur du village (un comme on en fait plus) me conseilla la "mini-vague" (aussi connue sous le nom de "permanente", "indéfrisable", en gros des bigoudis quoi). Je me souviens encore que la douleur de sentir tous les cheveux tirés à la fois me fît couler une larme. Je n'oublierai jamais non plus l'odeur d'amoniac qui m'anesthésia juste assez pour que la vue de ma tronche dans le miroir, une fois retirés les rouleaux, ne me provoque pas une syncope. Car voilà: à défaut de la banane tant désirée, il fallait bien se rendre à l'évidence: je ressemblais quand même vachement plus à Dominique Rocheteau qu'à Brian Setzer.
A 12 ans, j'ai vu pour la première fois dans "Top50" (animé par Marc Toesca) le clip de "Inbetween Days" de The Cure. Le clip, chef d'oeuvre du grand Tim Pope, tournait autour d'une paire de trucages super simples: on avait placé une caméra au bout du manche de la guitare 12 cordes de Porl Thompson et une autre caméra, suspendue à un filin, se précipitait vers Robert Smith qui m'apparaissait pour la première fois dans son costard trop grand et ses chaussures de Basket délacées. J'ai donc opté pour le look Robert Smith et la démarche traînante jusqu'à la fin du collège.
L'été précédent mon entrée au Lycée, j'ai découvert Ludwig von 88, les Bérus, OTH, Parabellum, l'album "Planet Claire" des B52's et j'ai même bu des bierres et du vin blanc limé avec des Punks, une fois, sur la plage. A partir de Septembre je me suis mis à écouter une émission sur la radio locale qui s'appelait "Punks not Dead" et qui s'ouvrait et se fermait sur la version de "My way" par Sid Vicious. Je lisais Proudon et Bakounine, je collais sur la porte des toilettes du Lycée une affiche avec une caricature de LePen qui disait "Votez Porcherie". Je me faisais mal en dansant le Pogo dans des fêtes que peu de temps avant on appelait encore des Boums, mais dans les quelles on passait dorénavant "Anarchy in the UK" et "Should I Stay or Should I go?". Mes premières Doc "coquées", mon premier Harington, les épingles à nourrice, le badge avec le A de anarchie en rouge sur fond noir accroché sur la poche de la manche du bombers. Et puis j'avais un appareil dentaire, ça aussi ça faisait vachement Punk, enfin si on veut.
Puis je me suis mis à lire les poêtes maudits et Lautréamont et Apollinaire et à écouter des trucs vraiment zarbis, et je dirais même que plus c'était zarbi et mieux c'était. Petite liste au pied levé: Cocteau Twins, Christian Death, Joy Division, Dead Can Dance, The Chameleons ("What does anything means, basically?"), Wire, Little Nemo, Siouxie, Echo and the Bunnymen... La palme ce serait peut-être pour un groupe français du nom de Trisomie 21, qui usait de maintes boîtes-z-à rythmes, quelquefois en même temps et quelque fois pas au même tempo. Une de leurs pochettes était une reproduction du Saturne dévorant ses enfants de Goya, le top de l'optimisme, quoi. On se faisait appeler successivement new-waves, bat-caves, corbeaux et plein d'autres noms comme ça. Finalement tout ce qui était un tant soit peu gai ou pas tout à fait intellectuel ne nous intéressait pas et nous ennuyait même profondément. Par exemple l'été, par exemple la plage, par exemple le foot, par exemple les filles pas new-waves ou pas bat-caves selon le moment. Car ce qui comptait c'était d'être vraiment cool, et pour être cool il fallait 1/avoir l'air dégouté et 2/constamment adhérer à la dernière nouveauté. Mais rien ne changeait en fait, on avait toujours des longs pardessus achetés au Kilo dans les boutiques de fripes, des chemises blanches dont la liquette nous descendait jusqu'aux genoux, des pantalons noirs bouffants, et les fameuses chaussures à pointes en daim. Je suis même allé jusqu'à porter un gilet de costume, gris, dans la petit poche duquel je cachais une montre à gousset dont la chaîne sortait négligemment pour se pendre au bouton du gilet. Ce fût ma trés courte période Dandy, interrompue par la découverte que j'aimais décidemment bien plus Celine que Wild. Bien que mon groupe préféré à l'époque fut les Smiths.

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