Caca (ka-ka) n.m : Excrément, dans le langage des nourrices et des enfants. Il signifie figurément chose malpropre à ne pas toucher. Nerveux (nèr-veû) adj : Qui a rapport aux nerfs. Centre nerveux. Tissu nerveux. Affection, maladie nerveuse. NERVEUX se dit aussi d'une personne qui a les nerfs sensibles. Substantivement, Un nerveux, une nerveuse. Il s'emploie aussi pour désigner un État de nervosité passagère. L'inquiétude le rendait extrêmement nerveux.

Thursday, August 24, 2006

Néologismes et mots hybrides (I)



ŒAnalogie : (n.f) Imprononçable et impossible à écrire : L’orthographe correcte nécessite que le E soit à la fois dans l’O et dans l’A. Fusion d’œnologie et analogie. Le mot analogie se rapporte à l’archivage (anales) et à au rapprochement entre deux idées, deux souvenirs. Analogique s’oppose également au terme « numérique » pour différencier la photo qu’on voit sur un écran d’ordinateur, de celle qui s’imprime sur du papier et qui par définition, jaunit, s’oxyde comme le fait le vin et change au cours du temps.

Les souvenirs, c’est pour quand on vit pas. Le reste du temps, on court, on court, on se fait des pleins de souvenirs, des pelletées toutes grasses de matière grises, à mesure qu’on perd des poignées toutes grises de matière grasse. On s’agite, on gesticule, on sait plus où donner la tête et on appelle ça vivre. On a des cartons pleins de nos beaux souvenirs, mais on rarement le temps de les ouvrir.

Les souvenirs c’est comme le bon vin. Il y a un moment propice pour les déguster. Ça peut être tout seul sur le coin d’une table, on entre amis, pour partager. Mais pour les bonnes bouteilles comme pour les souvenirs, c’est toujours une rencontre entre nous et eux, chacun s’est préparé, s’est affiné, a grandi, a mûri, le vin, comme les souvenirs, et comme nous.

Je suis de ceux qui entassent les entrées de concerts, les tickets de cinéma, les petits cailloux, les bouchons de vin, les capsules de bière, les post-it, les journaux, les billets de métro, de bus, de train, d’avion, les prospectus. C’est un vrai foutoir. Dans la maison de mes parents, dans la pièce où je dors quand je leur rend visite, il y a des dizaines de ces petits machins là, sans que je n’ai aucune idée précise de la raison pour laquelle il ne fallait absolument pas jeter ce morceau de liège-ci, ce sous-verre en carton-là. Chez moi aussi, j’ai des grandes enveloppes pleines de petites enveloppes pleines de papiers intemporels. Il y a du petit Poucet là dedans, peut-être, l’illusion d’un chemin tracé par des petits coquillages, des pierres de toutes les couleurs, des grains de sables. Pour pas se perdre dans le bois. Pour croire au retour.

Alors quand ne on vit pas, dans les rares moments où on se sert de l’inertie de la toupie, on peut s’asseoir deux minutes et ouvrir un souvenir. C’est parfois un souvenir auquel on ne croyait pas beaucoup, au début. Comme six bouteilles de vin, achetées on ne sait plus trop pourquoi à un petit producteur d’où ne sait plus trop où. Juste pour voir. Une petite piquette pas chère, en apparence. Et là, c’est la bonne surprise, on jurerait un premier cru de Saint-Estèphe, une merveille en vérité. Et le souvenir, comme le bon vin, nous suit longtemps, longtemps après que la dernière goutte en soit bue.

Et là, c’est le drame : Six bouteilles c’était décidément trop peu. Mais… comment pouvait-on savoir ?...

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