Caca (ka-ka) n.m : Excrément, dans le langage des nourrices et des enfants. Il signifie figurément chose malpropre à ne pas toucher. Nerveux (nèr-veû) adj : Qui a rapport aux nerfs. Centre nerveux. Tissu nerveux. Affection, maladie nerveuse. NERVEUX se dit aussi d'une personne qui a les nerfs sensibles. Substantivement, Un nerveux, une nerveuse. Il s'emploie aussi pour désigner un État de nervosité passagère. L'inquiétude le rendait extrêmement nerveux.

Thursday, September 20, 2007

Dans le mur à deux à l'heure - Où l'on reparle du petit Nicolas

Nicolas Sarkozy ce serait un peu le genre de mec que tu retrouves le soir en rentrant du boulot dans ton lit, en train de sauter ta femme. Et quand tu les surprends en flagrant délit, il nie fermement ; mais toi, tu finis par le croire et tu t'excuses.

Voilà, sauf que la femme adultère en ce moment, c'est la France, à qui Nicolas rend hommage à couilles rabatues et par tous les orifices (en commençant bien sûr par celui de la Secu, j'ai pas pu résister). A force de s'en foutre complêtement du politiquement correct, notre président n'ignore plus seulement où sont les limites, maintenant il semble même oublier qu'elles existent.
Cet homme là réussit l'exploit de contenter 66% des français (en juillet, sondage sofres pour le Point) tout en attisant les pires critiques. A tel point que ça en devient lassant. On entend une telle surenchère d'adjectifs (fasciste étant parmi le plus courant, bien qu'il soit discutable) qu'on ne sait plus trop s'il faut écouter ou penser à autre chose. On tire tellement de plan sur la comete, en imaginant ce que "Sarko" va nous faire. Un bon exemple est celui de Bruno Gaccio, celui des Guignols, à qui on promettait une éviction rapide. Et bien non, Gaccio est toujours là et les Guignols continuent. Pourquoi? tout simplement parce que Sarko est bien trop intelligent, bien trop bon communicateur pour prendre une décision qui lui reviendrait comme un boomerang.
Mais les réformes avancent, avec une impression de rouleau compresseur, lentement mais à vitesse constante et avec une force d'inertie redoutable. On dit souvent que Sarko va à toute vitesse tout le temps. C'est drôle mais j'ai plutôt cette impression de lenteur inéluctable. Quelque chose des films de George A Romero. Et tous les trucs gênants au milieu du chemin comme l'éthique, la morale, le bon-sens, la solidarité où la justice, on va pas se laisser emmerder avec ça: on écrase, et puis on avance.
Dernière position dans laquelle Sarkozy nous a baisé la France: l'utilisation des test ADN pour le contrôle de l'immigration. Il existe un texte, la loi sur la bioéthique, voté en 2004, qui stipule que les tests génétiques ne peuvent être utilisés que dans le cadre de la thérapie, de la recherche ou en cas de saisie judiciaire. C'est clair, net, précis. Dans tout autre cas on ne peut pas s'en servir. Mais sarko s'en tape le cul par terre de la loi sur la bioéthique.
Alors, pourquoi faire une loi sur la bioéthique? Et bien tout simplement parce que les progrès récents dans le domaine de la biologie moléculaire justifient qu'on les observe à la loupe de l'éthique. Car on a dans nos mains des outils d'un double tranchant redoutable. Quand je donnais des cours sur le thème de la thérapie génique, j'avais l'habitude de parler du livre "Le meilleur des mondes" d'Aldous Huxley, en disant qu'on avait -à quelque détails près- la capacité technique de mettre en place une société telle que celle qu'il la décrivait avec tout son génie visionnaire il y a presque un siècle. Si on ne se soucie pas de l'éthique et de la morale, en grignotant petit à petit sur ce terrain là, on va dans le mur. A deux à l'heure, lentement, au rythme du rouleau compresseur Sarkozien, mais on y va, c'est sûr.


Le collectif "Sauvons la recherche" à mis en ligne une pétition contre l'utilisation des tests génétiques pour le contrôle de l'immigration. Cet appel est fait au nom des chercheurs, qui refusent que les découvertes scientifiques soient utilisés dans ce cadre. Elle met l'accent sur le fait que ceci va à l'encontre de la loi sur la bioéthique.
La loi sur l'immigration a ceci dit déjà été votée à l'heure qu'il est, mais il n'est pas trop tard pour réagir.