Caca (ka-ka) n.m : Excrément, dans le langage des nourrices et des enfants. Il signifie figurément chose malpropre à ne pas toucher. Nerveux (nèr-veû) adj : Qui a rapport aux nerfs. Centre nerveux. Tissu nerveux. Affection, maladie nerveuse. NERVEUX se dit aussi d'une personne qui a les nerfs sensibles. Substantivement, Un nerveux, une nerveuse. Il s'emploie aussi pour désigner un État de nervosité passagère. L'inquiétude le rendait extrêmement nerveux.

Thursday, January 25, 2007

Lost in the supermarket

Ce fut un drôle de moment de solitude, là tout perdu sur le parking du centre commercial, les yeux tournés vers Leroy Merlin, se roulant une clope de ses doigts fébriles, tournant le dos à la vitrine du magasin IKEA où il venait de passer deux heures, de dépenser beaucoup plus de sous que ce qu'il n'aurait jamais pensé faire pour meubler un appartement.
Là dans le froid, reprenant son souffle à l'heure de fermeture, isolé du varcame et de l'hystérie des derniers instants qui se vivent à l'intérieur, il fait une pause, il recapitule, il fait le bilan. Il prend l'air détaché en tirant la première bouffée, mais au fond -bien entendu- il panique. Il pense à ce qu'en diront ceux avec qui il se moquait il n'y a pas si longtemps de ceux qui pratiquent le kit nordique. Il cherche sans grand espoir de quoi les convaincre que oui d'accord mais là c'est pas pareil. Degré supérieur de panique, son cerveau malgré lui vient de prononcer l'imprononNONçable : Serais-je en train de changer de vie?

Mais non, jamais personne ne change de vie, c'est rien que le vie qui continue...

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Wednesday, January 24, 2007

Onza again onza upon tiene en madrid

Mes lecteurs sont formidables. Un amateur de blogues, connecté depuis Barcelone, a entré le mot clé "super test" sur google, ce qui l'a tout naturellement dirigé vers cette page, postée par votre serviteur. Bien que doté d'un sens inné du bon goût l'ayant incité à rester sur nervous cacas, ce lecteur ne parle semble-t-il pas français. Il s'est donc naïvement tourné vers un traducteur internet et c'est sur cette traduction en espagnol de mon poste que je suis tombé. J'imagine la surprise du pauvre catalan en lisant cette chose bizarre. Je me suis alors amusé à appliquer le même programme pour traduire mon dernier post. Pour les hispanophones, je vous livre donc quelques extraits, ébahi que je suis de m'apercevoir que ce que je croyais n'être qu'un crétin d'ordinateur peut sans le savoir faire de la poésie...

Creo que terminaré un día por ya no creer de ningún modo, de ningún modo de otro que la amistad...
Se era una vez aún el nucleo duro del fruto prohibido....
Cuando se se ha conocido, se venía muy de otra parte, no se sabía donde ir, se se fallaba allí, con solo punto común un apetito de todo, el grande espíritu abierto...
El año no podía mejor comenzar, aunque este onza again onza upon tiene en Madrid tenía aires de ultima vez. Les grité que me los gustaba, pero la música era demasiado fuerte, entonces jai no dicho además, yo todos los observaron, estallé de reir, y me volví a poner a bailar...

¿No es bonito eso?

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Thursday, January 11, 2007

Twice upon two times in Madcity

Je crois que je finirai un jour par ne plus croire en rien, en rien d'autre qu'à l'amitié.
On a refait le monde, je veux dire on a refait notre monde, on a recréé notre petit monde, le temps d'un week-end, sur notre domaine, on a refait notre monde de fous. On fût une fois encore le noyau dur du fruit défendu.
Chacun dans son rôle, on se connait par coeur, on sait exactement qui doit faire quoi au même moment, dans quelle direction doit aller l'excès de chacun. On sait de quel jambe chacun boite. On rit des mêmes vieux trucs, on s'inquiête pour de vrai d'une fausse disparition, on fait toujours semblant de se disputer un peu pour les mêmes bêtises... On est encore debout quand le soleil se lève et au jour suivant on compte les morts.
Quand on s'est connus, on venait tous d'ailleurs, on ne savait pas où aller, on s'était échoués là, avec comme seul point commun un appétit de tout, l'esprit grand ouvert... Quatre ans plus tard, si certains sont partis, peu d'entre nous en savent plus sur le futur, mais on sait toujours vivre le présent. On sait toujours dire présent.

L'année ne pouvait pas mieux commencer, même si ce Once again once upon a time in Madrid avait des airs de dernière fois. Je leur ai crié que je les aimais, mais la musique était trop forte, alors jai rien dit de plus, je les ai tous regardés, j'ai éclaté de rire, et je me suis remis à danser.

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Wednesday, January 03, 2007

Nervous Cacas Awards Strike Again

Rebelote et dix de der, les meilleures du plus de mieux de mes trucs préférés en disques, livres, films de cette année.

Catégorie livres: Ma plus grosse décéption cette année: le nouveau livre de Jonhatan Safran Foer ("Extremely loud and incredibly close"). Bien que la forme du livre soit encore trés originale, bien qu'on y découvre des trésors d'imagination de la part de Foer, l'histoire ne prend pas, elle traîne en longueur, ça manque de rythme. J'ai probablement trop aimé le premier bouquin, d'où cette déception, mais quand même, dommage. Ce qui m'a vraiment bien botté cette année, c'est Saramago, je crois que je m'en suis fait trois dans l'année ("Essai sur la cécité", "Tous les noms" et "Essai sur la lucidité"). Mais la palme pour moi cette année: "Crónica de una muerte anunciada" de Gabriel García Marquez. Court, efficace, ingénieux, profond. Et la chance d'avoir pu le lire en version originale. Même si ça ne date pas d'hier (publié en 1981), c'est vraiment mon meilleur souvenir de lecture de l'année 2006.

Catégorie Films: Pas grand chose à ce mettre sous la dent cette année, j'ai trouvé. Le dernier Almodovar, pour moi un de ces meilleurs films. Un petit film sympathique et sans prétention: "Little miss sunshine" qui fait du bien. Le pire Woody Allen de tous les temps "Scoop". Un truc inclassable, agréablement surprenant, beaucoup plus intelligent qu'il n'y parrait "Borat". Mais le nervous cacas catégorie ciné ira cette année au maître Scorsese avec "The Departed" ("les infiltrés"), pour un scénario hallucinant de justesse et un grand rôle de Monsieur Nicholson. La classe.

Catégorie Zizique: Encore une année sans faire la révolution musicale. On a bien eu le disque des Dirty Pretty Things, qui prolonge et qui réchauffe une certaine idée de la musique british, on a bien eu "Avalanche" de Sufjan Stevens, qui en finit pas d'être génial (21 chansons qui sont sensées n'être que des "chûtes" issues de son disque précédent, "Illinoise". Beaucoup d'autres aurraient appelé ça un nouveau disque), et également son coffret de cinq disques de Noël (qui gagnerait un nervous caca s'il y a avait une catégorie "disques loufoques"). Mon petit préféré de Bright Eyes fait aussi les fonds de tiroirs avec "Noise floor" (nouveau vrai album en avril prochain). On a eu le disque de Katerine ("Robots après tout") mais c'est vraiment en concert qu'on apprécie le bonhomme. Il joue les chansons du disque dans des versions complêtement remaniées, au son des guitares des ex-Little Rabbits, avec cette folie qui le caractérise et nous fait le meilleur concert de l'année, haut la main. De mon côté je suis complétement passé à côté du dernier TV on the Radio (dont j'avais adoré le disque précédent), je vais y remédier rapidement, pareil pour le dernier de The Streets. Mais en fait, à défaut de révolution, on se replie sur les valeurs sûres, alors le nervous caca de cette anée est pour Monsieur Tom Waits et son fantastique coffret de trois disques "Orphans". L'objet en lui même est de toute beauté, et ce qu'il y a dedans, c'est du grand Tom Waits, qui ne s'était jamais servi de sa voix avec autant de dextérité, comme s'il lui avait fallu tant de temps pour arriver à la maîtrise parfaite de cet instrument. On dirait que Tom Waits s'est enfin compris.

Voilà pour cette année. Je n'ai toujours pas appris à piloter, j'ai joué pour la première fois au Poker, je n'ai expérimenté aucune nouvelle substance mais experimenté quand même, j'ai eu plutôt mon compte de chaleur et de douceur, j'ai enfin vu New York (et foulé 6 ou 7 pays), j'ai dû prendre des décisions, j'ai attendu attendu, j'ai pas fait le papa Noël, j'ai marrié ma meilleure amie et tenu la main de sa fille quand elle marchait en essayant de retenir mes larmes, je me suis jamais couché avant minuit je crois. Il y a des gens qui sont partis, et des gens que j'ai revu. Je n'ai pas tenu ma bonne résolution qui était d'enregistrer mes chansons. Alors pas de bonne résolution cette année, ça vaut mieux.

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