Caca (ka-ka) n.m : Excrément, dans le langage des nourrices et des enfants. Il signifie figurément chose malpropre à ne pas toucher. Nerveux (nèr-veû) adj : Qui a rapport aux nerfs. Centre nerveux. Tissu nerveux. Affection, maladie nerveuse. NERVEUX se dit aussi d'une personne qui a les nerfs sensibles. Substantivement, Un nerveux, une nerveuse. Il s'emploie aussi pour désigner un État de nervosité passagère. L'inquiétude le rendait extrêmement nerveux.

Thursday, March 16, 2006

Partis populistes

Certains prétendaient il y a quelques années que nous, français, avions la pire droite du monde. Serait-ce par chauvinisme? J'ai tendance à penser que la droite d'aujourd'hui est encore bien pire, personnellement. Mais ce qui est sur, c'est qu'elle n'arrive pas à la cheville de la droite espagnole. Bon, évidemment, la grosse différence c'est que la droite espagnole n'est pas au pouvoir, certes. Heureusement, j'ai envie de dire...
Difficile d'exprimer le dégôut que peut inspirer le parti populaire ("el PP") ces derniers temps, mais le comble (jusqu'à nouvel ordre), c'est les dernières déclarations à propos des attentats de Madrid. Le jour même où l'espagne se souvient de cette horreur, où les victimes mutilées, traumatisées à vie tentent de revenir petit à petit à la vie, Rajoy nous ressort la thèse de l'ETA. Quand le monde entier s'accorde à dire que le terrorisme basque n'a rien à voir là dedans, quand le bon-sens même impose l'idée, le PP accuse le système judiciaire tout entier, la police, les service secrets espagnols, d'avoir organisé, truqué l'enquête. Pourquoi? Pour faire tomber le PP bien sûr! Car deux ans plus tard, le PP n'a toujours pas digéré cette défaite éclectorale, cette défaite d'une politique, cette catastrophe. Alors de rage on se met à dire n'importe quoi, que l'ETA aurait sous-traité ces attentats à Al-Qaida (?) ou encore le contraire (pourquoi pas?).
Al-Qaida n'est peut-être pas vraiment telle qu'on nous la présente, il se pourrait que ce ne soit qu'un nom générique pour désigner une multitude de courants, si on peut dire. Mais une chose est sûre: le terrorisme basque n'avait ni intérêt dans cet attentat, ni les moyens de le mettre en place.
Mais je me pose juste une question, Nicolas Sarkozy, (notre futur président, il faut le rappeler), qui il y a peu assurait Mariano Rajoy et Aznar de son total soutien, est-il prêt à suivre le PP sur cette question des attentats? Ce lien de parenté -et Sarko le disait lui même dans son discours, ces deux partis se font appeler "populaires" quand d'autres mal intentionnés diraient populistes- ce lien de parenté disais-je, qui unit le parti de Sarko et celui de Rajoy, devrait être un signal d'alerte de plus. L'Europe que ceux-là veulent construire à des relants pas jojos, pas jojos du tout.

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Monday, March 06, 2006

100% bas-du-front


Laissez-moi vous présenter Salvatore Marino, citoyen Italien, et bas-du-front notoire. Salvatore est un mec, un vrai, muni de parties génitales dont les dimensions lui paraissent probablement remarquables, au point qu’il serait presque prêt à les brandir, comme disait Brassens, comme un enfant de cœur porte un saint-sacrement. Mais Salvatore n’a rien d’un enfant de cœur, c’est un Maschio (un macho, vous aurez traduit), un vrai de vrai et il vient de fonder le mouvement « Machos 100% », « le premier mouvement néomasculin (sic) pour le droit des machos ». Comme c’est parfois le cas avec les bas-du-front, la mission de Salvatore lui a été donnée par Dieu Lui-même, et elle consiste à « Luter contre l’aberration satanique (re-sic) appelée féminisme et faire que l’homme récupère sa position de supériorité ». Quand on s’intéresse un peu au cas de Salvatore on se dit toutefois qu’il y a peut-être quelques raisons de douter de la supériorité de l’homme sur la femme. Mais ce serait faire fausse route, car selon lui, « La femme est bibliquement inférieure à l’homme ». Un argument de poids, effectivement.

Il nous ferait sans doute rigoler, le Salvatore, si on omettait le détail suivant : notre bas-du-front va se présenter à l’occasion des élections générales italiennes du 9 avril prochain. Ça rigole déjà moins derrière les écrans. On s’en serait douté, il hérite en droite ligne du fascisme italien. Il apparaît comme numéro deux sur la liste Non a l’Euro qui comme son nom l’indique refuse la monnaie unique (ça se discute, mais il est peut-être un peu tard, NDLR) mais qui surtout défend tout à fait ouvertement une position néofasciste. Un fascisme à la mode néomasculine : « Tous les grands leaders politiques ont toujours été de viriles hommes de droite, regardez Benito Mussolini ou Francisco Franco ». Salvatore douterait-il de la virilité d’Adolf Hitler où bien encore de Pinochet (et j’en passe) qui n’apparaissent pas dans cette courte liste de dictateurs sévèrement burnés? A voir… Ce qui est vrai c’est que les pires hommes politiques ont rarement été des femmes. A part peut-être Madame Thatcher, comme disait Renaud.

Comme tout bon facho, Salvatore le bas-du-front ajoute à la femme, sur sa liste des fléaux à combattre, l’homosexualité -quelle horreur !- et -bien entendu- le communisme. Pas de surprise. Ce qui surprend déjà un peu plus, et qui incite presque à la compassion, c’est quand Salvatore nous confie que, selon lui, « Les femmes ont massacré les hommes, les ont rendus honteux de leur pénis, et [que] ceci doit se terminer ». C’était donc ça, Salvatore ? Qu’est-ce qu’elles ont bien pu te faire comme misères, les filles, pour que tu leur en veuilles autant et pour que tu en viennes à avoir honte de ton kiki ?
On en vient à se demander combien de dictateurs, combien de militaires sanguinaires ont compensé leurs problèmes avec les femmes en se vengeant sur le peuple. Finalement, c’est peut-être Salvatore qui a raison, si les femmes n’étaient pas si libres et indépendantes, si elles n’avaient pas la fâcheuse habitude de refuser les avances des hommes, si elles faisaient ne serait-ce qu’un petit effort pour rester à la place que Dieu –et c’était déjà bien sympa de sa part- a consenti à leur donner, si elles restaient dociles, serviables et serviles, à la disposition des hommes, tout iraient sûrement bien mieux dans ce bas monde. Au lieu de ça, elles font rien qu’à agacer les garçons, elles nous les fâchent tout rouge-tout rouge, elles leur donnent honte de leur pénis et résultat : elles nous en font des 100% bas-du-front néomasculins et fachos. Alors là, bravo !

Mesdames, Mesdemoiselles, vous l’aurez bien cherché, ne venez pas vous plaindre ! Vous êtes prévenues! Il sera trop tard pour pleurnicher quand les vrais machos seront revenus au pouvoir !

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