Caca (ka-ka) n.m : Excrément, dans le langage des nourrices et des enfants. Il signifie figurément chose malpropre à ne pas toucher. Nerveux (nèr-veû) adj : Qui a rapport aux nerfs. Centre nerveux. Tissu nerveux. Affection, maladie nerveuse. NERVEUX se dit aussi d'une personne qui a les nerfs sensibles. Substantivement, Un nerveux, une nerveuse. Il s'emploie aussi pour désigner un État de nervosité passagère. L'inquiétude le rendait extrêmement nerveux.

Tuesday, August 23, 2005

Dirty Old Town

Période bizarre : mes amis ont une facheuse tendance à se marrier ou bien à avoir des enfants ces temps-ci.

Certains ont cependant la bonne idée d'être Irlandais et donc célébrer leur noces à Dublin.

Je cours donc faire ma valise. Depuis combien de temps que je n'ai pas vu cette île? Je pense que ça fait plus de dix ans... Il parraît qu'elle a bien changé. C'est ce qu'on va voir.

Certainement pas de nouveaux posts jusqu'à jeudi prochain, donc.

Playlist le retour

On est rentré au concert de Franz Ferdinand par les moyens les plus détournés possibles. C'est ce qui arrive quand on est pas foutu de s'organiser pour acheter les places en avance. Enfin disons que ça a ajouté du piment à la chose. Le concert était super intense, on a vu un vrai de vrai de groupe, dans une salle tout à fait adaptée. Le lendemain ils jouaient aussi en première partie de Bono God et ses U2 au stade Calderón. Là il aurait fallu me payer pour que j'y aille...

And now the playlist of the ouique:

Radio Birdman : The essential 74-78
Groupe australien rarisime. Sûr que les Clash les ont écoutés avant d'acheter leurs premières guitares.
Trojan Records : Beatles Tribute
Une vraie trouvaille, un coffret de trois disques de reprises des beatles en reggae.
Patricia Barber : Modern Cool
Je peux pas m'empêcher de penser à une PJ Harvey du Jazz ou quelque chose comme ça. Deux manières différentes de traiter et de triturer le blues d'une façon complêtement personnelle.
Herbie Hancock : Thrust
Pas aussi surprenant que Head Hunters parce qu'en général on l'écoute ensuite. Mais dans la même veine Jazz-Funk-Electro. Un autre disque fondateur.
Massilia Sound System : 3968 CR 13
J'aime bien massilia. Et puis ça draine beaucoup de souvenirs, des bons souvenirs.

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Monday, August 22, 2005

Mensonge (#3)


En droite ligne de l'affaire de bavure du métro de Londres qui a coûté la vie à un innocent électricien brésilien, on pouvait lire ce matin dans le Guardian les résultats d'un sondage assez intéressant.

Presque 75% des sondés britanniques pensent qu'il est juste de perdre une partie des libertés civiles pour amméliorer la sécurité face aux attaques terroristes (*).

A noter que certaines de ces mesures sont déjà considérées comme des incompatibles avec le "Human Right Act", un acte de loi visant au respect des droits de l'homme dans les décisions de justice prises en Grande Bretagne. Ces lois sont tellement en désaccord avec le Human Right Act, que tony Blair envisage déjà de modifier cet acte. J'ai bien dit modifier les outils qui permettent de respecter les droits de l'homme, pas les lois qui les bafouent.

Dans le même groupe de sondage, on apprenait aussi que les intentions de vote pour le parti de Tony Blair étaient en hausse d'un point...


(*) La question posée était la suivante : "Tony Blair has announced a series of anti-terrorism measures following last month's London bombings,which some people say might mean the loss of some civil liberties. Do you think it is right or wrong to lose some civil liberties to improve our security against terrorist attacks?" et les sondés pouvaient répondre "right", "wrong" ou "don't know". Les résultats en détail (à partir de la page 3)

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Thursday, August 18, 2005

Mensonge (suite)

Pour continuer sur l'article d'hier à propos de la "bavure" de métro de Londres, une simple réflexion :
Ce système peut inventer l'histoire des armes de destruction massive en Irak de façon à se donner le droit de mettre un pays à feu et à sang, pourquoi se gènerait-il pour mentir dans cette affaire de bavure qui a fait une seule victime?
Cette bavure est une image, à petite échelle de ce qui peut se passer à l'échelle planétaire à travers la politique extérieure des pays riches : Suite à une agression terroriste, on vise une cible innocente sur la base d'une accusation que l'on sait totalement fausse, puis on se donne le droit d'user d'une violence aveugle et démesurée, et on se considère finalement exempt de toute obligation de rendre des comptes, à l'heure où le mensonge est mis à jour.

Dans les journaux d'aujourd'hui, on reparle de la politique du "shoot to kill" qui semble-t-il servait de consigne aux policiers Londoniens à la suite de l'attentat. Cette consigne était de tuer sur place toute personne suspectée d'être d'une manière ou d'une autre impliquée dans un acte terroriste.

En d'autre termes, la peine de mort sans aucune forme de procès.

En gros, le profil est le suivant :
Among signs to look for listed in the police organization's, behavioral profile are wearing a heavy coat in warm weather, carrying a backpack with protrusions or visible wires, nervousness, excessive sweating or an unwillingness to make eye contact.

Une telle conduite est suffisament suspect pour justifier qu'on vous troue le crâne illico presto. On peut raisonablement s'attendre à voir d'autres victimes innocentes, j'en ai bien peur...

Et ça ne fait que commencer...



Voir les articles de Libération, Le monde et The Guardian.

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On arrête pas le progrès

Trouvé sur un autre blog (les yeux de rafaele), la machine à écrire des lettres d'amour. Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes.

Ecoutés récemment:

Les Rita Mitsouko : En concert avec l'orchestre Lamoureux
Franz Ferdinand : Franz Ferdinand
Miossec : Baiser
Les Rat'sveltes : Vite fait parce qu'on est pas d'là! (C'est des potes Normands et c'est bien)
Topmontagne / Gablé / Rocky Cat / Mother Folklore : LowFiMusicSplit 2 (Le dernier split du label boudiou records télechargeable ici)

Wednesday, August 17, 2005

Mensonge


Un tissu de mensonge. Ce que la police anglaise a déclaré pour se disculper du meurtre deJean-Charles de Menezes dans le metro de Londres, le 22 Juillet dernier est un tissu de mensonge. J'en ai presque la nausée.

J.C. Menezes n'a pas couru, il n'a jamais sauté par dessus les barrières du metro, il a utilisé son abonnement de metro comme il le faisait tous les jours, il ne portait pas le manteau d'hiver qui aurait éveillé les soupçons des policiers mais une veste en jean, il est tranquillement monté dans la rame de metro, et c'est là qu'il a été interpelé. Quand les flics l'ont appelé, il s'est avancé lui-même vers eux, probablement pas plus inquiet que ça puisque se sachant innocent. Et là, sans aucune autre forme de controle, les flics le ceinturent et tirent au total dix balles dont sept le touchent, toutes dans la tête. La police anglaise avait donné une version différente de tous ce faits. Un tissu de mensonge.

Une bavure, on appelle ça.

Mais finalement, qu'est-ce que ça signifie? N'y a-t-il pas quelque chose de curieux dans cette absence de réaction outre-Manche? Les anglais ont-ils réellement envie d'une police capable d'une telle erreur, et qui en plus de tout mentent de la sorte? Non, personne n'a envie de ça.
Mais les attentats de Londres permettent la justification d'à peu près tout. Le climat de peur fait accepter cette bavure par tout le monde. Ce qu'il faut c'est des suspects, et on a même le droit de les abattre sur place. Parce si l'on regarde plus loin... Imaginons que le suspect abattu ce jour-là n'est pas été J.C. Menezes, mais bien un individu suspecté de lien avec une organisation terroriste. Supposons que ce fut lui qui ait reçu les sept balles dans le crâne. Que fallait-il faire alors? Applaudir, ou bien s'indigner qu'on ait le droit d'abattre un homme suspecté d'un crime sans aucune forme de jugement. Au delà de la bavure, au delà de l'erreur, n'est-il pas effrayant de penser que peut s'appliquer de la sorte la justice expéditive, chez nous, en Europe, nous qui prétendons enseigner au monde entier les droits de l'homme, la liberté?
Tout cela n'a aucune importance, car dans ce climat de trouille, les états ont tous les droits. Le public veut du sang, le public veut du suspect à l'air louche, il veut des interpellations dans les jours qui suivent. Le public à peur et il s'en fout pas mal des droits de l'homme quand il a peur. Ces attentats en Europe ou aux Etats-Unis permettent de justifier une politique intérieure de plus en plus sécuritaire, et une politique extérieure de plus en plus guerrière. Et personne bien entendu n'osera s'élever contre ça.

En entretenant ce climat de peur, en banalisant le mensonge d'état, il est possible de façonner la démocratie aux formes que réclament les vrais puissants. On peut tout se permettre, tous les excès, toutes les entraves.
Tout le monde est prié de bien vouloir croire que la cause est juste, et l'ennemi bien connu. Osez vous poser des questions sur le sujet, osez commenter, douter, penser, et vous prenez le risque de parraitre suspect.

J.C. de Menezes n'a même pas pris le risque de manifester la moindre opinion, ce jour là dans le metro. Il n'était là ni pour questionner, ni pour commenter, ni pour douter, ni pour penser. Est-ce alors le simple fait d'être vivant qui l'a rendu suspect?

Happy birthday mister King


Aujourd'hui c'est le 28ème anniversaire de la mort du King, Elvis Presley. Les fans se rassemblent aujourd'hui autour de Graceland, sa demeure, pour lui rendre hommage.

J'adore Elvis, je veux dire que j'adore tout ce qu'il représente : L'icônographie Kitsch d'abord, inégalable ; L'image de la vraie Rock-Star et toute la passion irrationnelle qui l'entoure ; Et puis les légendes qu'il a pu inspirer. Une des plus connues, probablement sortie du cerveau d'une bande d'amateurs de canulars :

Elvis Shot JFK!

Elvis presley, mandaté pour tuer Kennedy. Tout à fait crédible. On trouve à cette adresse une des nombreuses pages dédiées à cette légende, avec une liste assez complète des "preuves" qui accablent le King.

Tuesday, August 16, 2005

Discomobile

Ò Andalucía!

Nous ont accompagnés durant le voyage:

PJ Harvey : Is this desire?
Camarón de la Isla : Autoretrato
John Coltrane : Olé
Stefano di Batista : Stefano di Batista
Groove Armada : Greatest hits
Tom Waits : Frank's wild years

Entre autres...

Wednesday, August 10, 2005

Nouveau blog

Aujourd'hui j'ai ouvert un nouveau blog, "Graph Hunter", où je vais coller ma collection de photos de graphs. Comme ça, direc'.

Il y a un lien vers ce blog dans la liste des liens.

Tuesday, August 09, 2005

Peut-être mon plus vieux souvenir

Matin, la cuisine, chaises en bois rouge, les pieds sont ronds. Sous mes fesses la paille est un peu défaite, j'aime bien la toucher et la faire craquer. L'odeur du pain grillé qui se mélange à celle du café. Le goût du chocolat au lait. On trempe les tartines, confiture de fruits rouges. Le beurre fait des petites plaques qui flottent dans mon bol au dessus du chocolat. Le bol porte mon nom, souvenir de bretagne, une espèce de bécassine peinte sur le côté. Au fur et à mesure que le chocolat est bu, apparaissent les couleurs peintes au fond du bol. De chaque côté du bol, des petites poignées comme des oreilles. Et puis la météo marine me berce de tout son mystère, pure poésie sonore, pure délice, rassurante.

"...nord-est 2 à 3 localement 4 en Iroise, retournant secteur nord dans l'après-midi par effets de brise côtière en fraîchissant 3 à 4 en Manche localement 5 en Iroise, il mollit en cours de nuit 2 à 3 Beaufort. Mer peu agitée en général, parfois agitée mercredi soir en Iroise. Pas de houle signi..."

Friday, August 05, 2005

Une 'tite dernière pour la route

Cité par un quinquagénaire espagnol plein de sagesse :


"Si me llega la muerte,
Que me llegue en españa,
Que llegara con retraso"

Lord Bacon.

Thursday, August 04, 2005

Biscothèque complète

Semaine musicale trés écléstique, esthétique, éclexique, dysléxique... Comment on dit déjà ?...

Ecléctique ?

Enfin variée, quoi. La preuve :

Miles Davis/Gil Evans : Quiet Nights
Deftones : Adrenaline
Martires del compas : Flamenco Billy
Herbie Hancock : Head Hunters
Bob Dylan : Blonde on Blonde

J'avais prévenu, ça part dans tous les sens, mais c'est ça qu'est bon.

Tuesday, August 02, 2005

Paninostalgie


J'ai trouvé ça sur la ouèbe. Bizarre l'émotion que ce genre de petites choses peut vous procurer. C'est stupide, non? Puis je me suis demandé ce qu'il avait bien pu advenir de mon alboume Panini de la coupe du monde 82. Je tiens à préciser que je l'avais terminé, jusqu'à la dernière vignette. Il est peut-être au fond d'un carton chez mes parents, mais bien plus probablement il a été jeté au cours d'un déménagement. Je pense que le revoir, le toucher, le sentir serait une émotion trés forte. Un de ces jours je chercherai.

Il me revient des souvenirs de cette coupe du monde. Le premier match de l'équipe de France, le jour même de mon anniversaire. Je ne pense pas me tromper en disant que c'était contre la Belgique. J'avais organisé une boum, et invité tous mes potes. Il y avait le grand rouquin de Lionel, que j'ai revu il y a un an environ et qui galère comme éducateur dans la région même où on a grandi, qui doit faire face aux problèmes de drogue dure, de délinquance, et à qui l'état ne donne pas les moyens nécessaires. Il y a avait Samuel, et sa soeur Céline, dont j'étais un petit peu amoureux. Samuel aussi je l'ai revu, il venait de passer le concours pour travailler pour la compagnie de bus de ma ville, comme chauffeur ou admninistratif, je ne sais plus... D'autres noms me reviennent, de gens qui m'ont moins marqué : Willy, quelques Christelles, un Laurent. Et puis ceux avec qui j'ai gardé le contact le plus longtemps : Maïa et Xavier. Eux non plus je ne sais pas ce qu'ils sont devenus, mais on peut dire qu'on a continué bien longtemps après à faire des boums. En leur compagnie j'ai pris mes premières cuites et fumé mes premiers joints. C'est avec eux qu'on avait confectionné un cercueil (cocktail à base de tout ce qu'il y a dans le bar de mon père) un soir d'été de mes quinze ans, qu'on avait bu dans les dunes avant d'aller en boîte. Et le lendemain matin, la désagráble surprise de constater que mes parents s'étaient aperçus du délit... Pas contents, qu'ils étaient...
Cette boum, le même après-midi que France-Belgique 82, c'était donc pour mes huit ans, si je calcule bien. Je me souviens qu'on avait improvisé un concert de hard-rock avec des raquettes de tennis en guise de guitarre, des casseroles pour la batterie, et les filles montées debout sur le banc faisaient les choristes. La musique, c'était AC/DC, absolument certain. Je me demande comment je peux encore me souvenir de ça. Après on avait dansé des slows. Céline prétendait savoir trier les petits chats (les mâles de femelles) et l'avait fait avec une des nombreuses portées d'une de nos deux chattes. Il y avait eu des pleurs dus à quelque chagrin d'amour, de ceux qu'on a à huit ans. Et finalement entre mecs, on avait regardé France-Belgique.
C'est aussi le souvenir de la fameuse demi-finale France-Allemagne qui est à la fois mon plus grand souvenir de football et mon premier souvenir conscient d'injustice. Le but de Marius Trésor (reprise de volée au six-mètres) la joie de Giresse après le sien (poteau-rentrant après un tir aux dix-huit mètres). Et puis l'accident : longue passe vers Battiston, sortie de Schumacher à la limite de la surface qui vient le frapper de plein fouet et le laisse inconscient. L'arbitre n'a même pas sifflé. Injuste, injuste, injuste!!!..

Tout ça pour une photo d'un album Panini. Des booms, des vieux potes, des cercueils, des petites chats, des chagrins d'amours naissantes, des erreurs arbitrales... C'est un peu couillon et un peu niais, ça me fait penser à du mauvais Delerm, cette Paninostalgie.

Mais à moi ça m'a fait du bien, au moins...

Monday, August 01, 2005

Top 50

Je suis déçu, le DJ n'a pas voulu passer Paquito Chocolatero à la soirée de mariage. Mais j'ai quand même une bonne petite sélection pour cette nouvelle pléliste.

Andres Calamaro : El cantante
TV on the radio : Desperate youth, blood thirsty babes
The Rolling Stones : Sticky fingers
Antony and the Johnsons : I'm a bird now
Los Delinqüentes : EL verde rebelde vuelve

Tout ça au milieu du désert, des moulins, du plat à perte de vue...

Laughing my pants off

On s'est tous déjà plaint d'avoir passé de longues périodes d'inactivité sexuelle, on a tous déjà compté les jours, les semaines, parfois les mois, pour certains des années. Ne dites jamais le contraire, personne ne vous croirait. Mais ce qui me semble curieux, c'est que jamais un ami, accoudé au bar et jetant des regards autour de lui, ne m'ait soufflé à l'oreille, désinhibé par quelques verres mais quand même un peu gêné par la confidence :

-Tu sais quoi?
- Non.
- Ça fait six mois que j'ai pas ri...

Il conviendrait de se demander de temps à autres depuis combien de temps cela ne nous est pas arrivé, quand fut la dernière fois qu'on a ri un bon coup. Je ne parle pas d'un petit sursaut de diaphragme, d'un petit souffle nasal, d'un ricanement. Non! je veux dire tonitruance, mal de ventre, contracture des muscles de la machoire, larmes aux yeux, le souffle coupé!
Il y a quelque chose de sensuel dans le rire ; quand on rit, notre corps nous parle, tout entier. Tout comme notre corps nous parle quand on fait l'amour. Et quand la tempête se calme, dans les deux cas, on se sent différent, on se sent bien, on a la sensation de s'être perdu, de s'être abandonné.

Dans les deux cas on jouit de ce qu'on a partagé.