Caca (ka-ka) n.m : Excrément, dans le langage des nourrices et des enfants. Il signifie figurément chose malpropre à ne pas toucher. Nerveux (nèr-veû) adj : Qui a rapport aux nerfs. Centre nerveux. Tissu nerveux. Affection, maladie nerveuse. NERVEUX se dit aussi d'une personne qui a les nerfs sensibles. Substantivement, Un nerveux, une nerveuse. Il s'emploie aussi pour désigner un État de nervosité passagère. L'inquiétude le rendait extrêmement nerveux.

Wednesday, January 25, 2006

Pourquoi ont-ils tué Jaurès?

Voilà. Le Chili a un nouveau président, et attention, c'est même une présidente. Sincèrement, une présidente, qui plus est de gauche, ça devrait faire plaisir. Mais ça faisait longtemps que j'avais pas fait un vrai petit caca nerveux. Je suis vraiment chiant des fois à voir le mal partout, à chercher la petite bête, mais voilà ce que j'ai pensé l'autre jour sur le sujet :

Je ne connais pas cette Michelle Bachelet alors je serais bien gonflé de la critiquer. Je ne connais rien à son passé, si ce n'est qu'elle a été victime de la torture sous la dictature. Je suis persuadée de ses bonnes intentions. Mais pourtant voilà. Je ne peux pas m'empêcher de penser que le sexe féminin sert de plus en plus d'argument politique, surtout à gauche. Et ça franchement, ça me fait une sale impression. Oui je fais ma tête de lard. A gauche - et quand je dis à gauche, je veux dire pour les partis sos-dem (sociaux-démocrates), même si je devrais pas - à gauche dis-je, être une nana, c'est plutôt fashion, ça vend bien, c'est comme des tas d'autres trucs super fashion, comme être homo par exemple, ou comme fumer des joints. En gros tout ce qui touche au fashion peut servir d'argument éléctoral. Dans un blog que je lis de temps en temps (Everybody's wierd), il y avait un lien vers un article de libé qui parle de la mode chez les djeunes, qui faisait en quelque sorte l'apologie du sectarisme qui existe autour de la façon de s'habiller chez les mômes, et qui tombait la tête la première dans la démagogie la plus complète. On oublie la politique au profit du fashion. On pourait appeler ça de l'électoralisme. Comme on ne sait vraiment plus comment aborder les vrais problèmes, à gauche on se la joue fashion et à droite on se la joue réac.
Oui mais alors, c'est vrai, la gauche en Europe fait avancer le droit des homosexuels, elle a une démarche pas trop conne vis à vis du cannabis, elle se soucie du droit des femmes. Alors non de d'là, pourquoi je me plains, pourquoi je dis électoralisme quand tout simplement, les partis socialos répondent à l'attente d'une partie de l'électorat de gauche, quand elle suit un programme en quelque sorte, quand finalement elle ne fait que son boulot! C'est vrai, de quoi il se plaint celui-là à la fin?
C'est juste que quand j'ai vu les résultats des élections au Chili, quand j'ai vu qu'un pays de plus en Amérique du Sud passait à gauche, ma première réaction fut d'être plutôt content de la nouvelle, et la seconde a été de me demander combien de temps il faudrait à la nouvelle présidente pour décevoir ses électeurs. Mes parents étaient dans la rue le 10 Mai 1981, ils faisaient la fête au soir des élections, la ville était vètue de rouge, on entendait les claxons des voitures. Ils n'avaient connu que la droite, et tout à coup tout allait s'arranger, ils en ont rêvé trés fort. Et 25 ans plus tard, ils sont écoeurés, ils ne savent même plus s'ils doivent voter. Et nous, ceux de ma génération, on a grandi sous Miterrand, qu'est-ce qu'il nous reste? Voilà ce que la gauche à réussi à faire en 25 ans : deux générations désanchantées, désabusées. "Pourquoi ont-ils tué Jaurès", les mots de Brel n'ont jamais été autant d'actualité. Moi je suis certain que Jaurès en aurait la nausée de voir la tronche du PS aujourd'hui. Jamais il n'y eu autant de raison de la ramener et jamais ils n'ont été aussi silencieux. A croire qu'ils préfèrent la fermer plutôt que de dire une connerie. Que pour ne pas briser le consensus, par peur de je-ne-sais-quoi, ils se taisent et attendent. Ils comptent sur leur image de gauche pour leur score aux éléctions. Pas besoin d'être de gauche finalement, il suffit de se proclamer comme tel. Car qui des dix prétendants candidats du PS est de gauche? Et c'est Ségolène Royale qui va se présenter, parce qu'une femme c'est fashion, ça fait moderne cool. Alors voilà, pour l'Europe c'est fini, plus personne n'y croit vraiment. Que va-t-il se passer si l'Amérique du Sud, elle aussi, se réveille dans quelques années à jamais déçue d'une gauche qui n'aura rien fait pour eux? Le Brésil déjà déchante malgré tout l'espoir qui avait été mis là dedans. Chaque jour, aux quatre coins du monde, la porte s'ouvre un peu plus grand à un système qui nous bouffera par petits bouts, qui fera de nous des êtres de moins en moins humains, qui sème la misère et la mort...

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Wednesday, January 11, 2006

Cité dans le texte

Comme ça en passant, c'est aujourd'hui le dernier numéro de la série d'articles et d'interviews "Cité dans le texte" qu'on peut trouver sur le site de libé. Ce sont des témoignagnes des habitants de la cité de Grigny. Aujourd'hui, Amar Henni, un éducateur qui bosse depuis 20 ans sur le terrain, y parle, entre autres choses mais surtout de, notre ami Sarko. Quelle bonne idée, faire parler des cités par ceux qui la connaissent! Et non par ceux qui disent la connaitre sans y avoir foutu les pieds et prétendent pouvoir en rêgler les problèmes.
Il développe l'idée, tout à fait juste selon moi et centrale dans la situation politique française actuelle, de la respectabilité que donne Sarkozy aux racistes en france. Autrement dit, en suivant Sarkozy, on n'aurait plus honte de ses propres idées racistes, comme on pouvait avoir honte en suivant LePen. Voilà, c'est excatement ça: Une boîte contenant la même merde, qui sentirait autant la merde quand on l'ouvre, mais avec un jolie étiquette.
Autre idée développée par Amar, sous forme d'interrogation : Pourquoi n'y a-t-il pas plus de résistance contre cela ? Peut est-ce être pour la même raison, finalement... Sarkozy fait partie de l'UMP, il en est même le président, il ne peut quand même pas être fasciste !.. Après tout, nombreux sont encore ceux qui sont prets à croire que le PS réunit encore des gens de gauche, pourquoi ne pas croire alors que l'UMP ne renferme que des démocrates ?
Et puis une dernière idée, forte, et qui donne le titre à l'article : La france a peur de ses enfants. Oui, la france a peur de sa jeunesse, de sa culture, du métissage. Peut-être parce que la france ne la comprend pas, sa jeunesse. Ou peut-être parce que ceux qui la dirigent lui présentent cette jeunesse comme dangereuse, parce qu'ils alignent les contre vérités, parce qu'ils attisent le feu de l'antagonisme au lieu de souligner la richesse de la différence...

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Wednesday, January 04, 2006

Nervous Cacas Awards 2005

Tararatapoum, roulements de tambours, cris de groupies hystériques, évanouissements, et tout et tout... Car voici l'heure des nervous cacas Awards 2005, ceux qui couronnent les meilleures oeuvres en matière de musique, cinéma et littérature pour l'année 2005!

Alors bon.

Le bouquin le plus nervous cacas : "Tout est illuminé" de Jonathan Safran Foer.
J'ai lu d'autres bons bouquins cette année, mais j'ai vraiment adoré celui-là. Quelque chose de nouveau dans la construction du roman, avec une technique de narration vachement intéressante, un humour irrésistible... Un nervous caca d'or bien mérité! A noter que le nouveau bouquin de Foer est en cours de traduction. J'attends ça avec impatience...

Le film le plus nervous cacas : "Les locataires (3 Iron)" de Kim-Ki Duk.
Grosse impression à la sortie de ce film. Difficile à décrire toutefois. Un détail qui a son importance : le personnage principal féminin dit 4 mots dans le film et le personnage principal masculin ne dit pas un mot. Malgré cela, leur performance d'acteur est absolument géniale. Il y a une humanité débordante qui provient de ce film. Un gros caca nerveux pour le ciné asiatique en général et à ce film en particulier.

Le dixe le plus nervous cacas : "Come on feel the Illinoise" de Sufjan Stevens.
J'aurais bien voulu que ce soit le dernier white stripes, ou bien le dernier franz ferdinand, mais ils n'ont pas été à la hauteur. Ca aurait pu être le dernier de bright eyes ou celui de mathieu boogaerts, mais c'est ce disque tout bizarre qui emporte le nervous cacas award 2005 du skeudi le plus mieux.

Maintenant, à vous de jouer, faites moi donc part ici de vos livres, films et bouquins préférés de l'année, histoire de voir à côté de quoi je suis passé sans le savoir.

Merci de votre attention. Une bonne année à tous les blogueurs qui passent par ici et en particulier à ceux qui sont sur ma liste de blogs. Tchao!



NDLR : Les liens renvoient sur le sîte amazon, non pas parce que j'ai une quelconque affection pour ce genre de mégamachin kapitalotruc, mais simplement parce qu'il faut bien avouer qu'on y trouve de tout...

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Monday, January 02, 2006

Entre les fêtes

Noël en soi, je suis pas contre. Le truc, c'est toujours ça qui fait chier tous les ans, c'est le lendemain chez mon oncle. Cette année encore, il a fallu se lever à onze heures pour y aller. Imaginez la gueule que j'avais et la légère envie de décéder sur le champ au moment de la première gorgée de Ricard. Je crois qu'on a battu des records d'ennui cette fois-ci, dommage qu'aucun représentant du Guinness Book n'ait été invité à déguster l'éternelle bûche mandarine-pêche de vigne dont les arômes artificiels sont au palais ce que canard WC est à la cuvette des toilettes, et vice-versa, si on veut. On a donc fait le strict minimum, c'est à dire qu'on a même pas bu le café et qu'on est parti au moment même où mon oncle entamait la série des blagues belges (j'invente rien).
Je me souviens, c'était juste après que la soeur de la petite copine de mon cousin m'a raconté l'histoire selon elle véridique d'un mec qui est mort à la suite d'un traumatisme crânien résultant d'un choc avec le fémur d'une vache, propulsé lors de l'explosion de cette même vache, explosion causée par la combustion à l'aide d'un briquet d'un nuage de méthane produit par le bovidé lors d'une flatulence (j'invente toujours rien, juré). Le Guinness Book, je vous dis, le Guinness Book...

La grande nouvelle en Normandie, c'était la neige, cette année. On a jamais du parler autant du Calvados dans la presse nationale depuis le débarquement des forces alliées le six juin mil neuf cent quarante quatre. La dernière fois qu'on avait vu un Caennais à la télé c'était quand Pow-Wow a atteint les premières places du TOP50 avec "Le chat", vous vous souvenez? Et bin oui ils sont caennais les Pow-Wow, autant que les tripes ou Guilllaume le conquérant! Bref, tout était blanc et c'était beau. Et moi j'étais plutôt vert de pas pouvoir en profiter. La neige réveille toujours chez les vieux adolescents des réflexes enfantins. J'ai toujours secrètement envie de me rouler dedans d'en faire des boules d'en faire fondre doucement dans ma bouche d'en glisser dans le cou des filles. Tout le monde en a secrètement toujours envie, mais voilà on a passé l'âge parait-il, on a quand même autre chose à faire. Moi si j'avais pas eu cette espèce de grippe, je crois que j'y serais bien allé quand même, peut-être avec ma soeur qu'est pas non plus trop pressée de grandir...

Et puis je suis reparti pour Madrid le 31 à 21:40. C'est à dire que je suis arrivé à l'aéorport de Barajas à 23:30. A minuit moins deux, j'étais dans le métro, absolument seul, et j'avais en main mon sac de grains de raisins que les hôtesses nous avaient distribué dans l'avion (la tradition en Espagne veut qu'on avale 12 grains de raisins pensant les douze coups de minuit). La tradition en Espagne ne veut pas qu'on mange seul le raisin dans un wagon de métro à la lueur blafarde du néon plafonnier. Mais quand on a pas le choix!.. A minuit moins une, j'avais pris ma décision: j'allais les manger coûte que coûte.

A minuit et douze secondes, je les avais mangées. Un énorme four rire m'a soudain envahi. Il ne m'a quitté que quand j'ai prononcé mon premier "¡Feliz año!" aux vigiles du métro.

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