Caca (ka-ka) n.m : Excrément, dans le langage des nourrices et des enfants. Il signifie figurément chose malpropre à ne pas toucher. Nerveux (nèr-veû) adj : Qui a rapport aux nerfs. Centre nerveux. Tissu nerveux. Affection, maladie nerveuse. NERVEUX se dit aussi d'une personne qui a les nerfs sensibles. Substantivement, Un nerveux, une nerveuse. Il s'emploie aussi pour désigner un État de nervosité passagère. L'inquiétude le rendait extrêmement nerveux.

Thursday, May 31, 2007

Sign of the times...

Il y a des signes qui ne trompent pas. Hier soir, mon petit bout d'Espagne m'a fait remarquer que j'avais acheté deux cravates en même pas six mois. On reste trente ans sans jamais en mettre et puis tout à coup les circonstances font qu'on ne peut plus y couper. Parce qu'on a beau freiner des quatre fers, il vient un moment où on renonce à faire le rebelle lors des grandes occasions. Des occasions de grands, je dirai plutôt.
Peut-être est-il déjà trop tard pour revenir en arrière, espérons que la prochaine étape ne soit pas la calvitie...

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Wednesday, May 30, 2007

Résumé des épisodes précédents (Part II)

Ce qui était pas piqué de hanetons avec les groupes qu'on écoutait pendant ma période Bat-Cave, c'était les légendes autour des chanteurs qui alimentaient notre goût pour les trucs tristes et morbides, et l'idée qu'être déprimé c'était cool, voire même qu´être suicidaire pour un chanteur pouvait carrément être considéré comme un petit plus sur le CV.
Pour un cas d'école, voir Ian Curtis, le chanteur de Joy Division. Lui s'est vraiment suicidé, donc chapeau quand même. La légende veut que sur sa table de chevet, posé sur un livre dont le titre variait beaucoup selon les versions, trônait un rasoir genre coupe-chou sur la lame duquel était gravé un point d'interrogation. Je me demande bien pourquoi Ian Curtis, même un mec aussi allumé, aurait fait un truc pareil, et surtout dans le fond : qu'est-ce que ça aurait bien pu signifier? Peu importe, ça nous faisait vraiment triper, ce genre de trucs. Robert Smith aurait, lui, échappé de justesse au suicide en écrivant l'album "Pornography" qui est parmi ce qui s'est fait de mieux en matière de disque dans ce style, mais qui ne doit en aucun cas être considéré comme quelque chose qui puisse -ne serait-ce qu'un tout petit peu- remonter le moral à qui que ce soit. A moins que l'idée soit de soigner le mal par le mal selon le principe "La vache, pour écrire un truc pareil, faut quand même être vachement à la masse! Peut-être que finalement je suis pas si triste que ça..". Pourtant on faisait ce qu'on pouvait pour être misérables, on peut dire qu'on se donnait du mal.
L'histoire de l'"ex-chanteur" de Christian Death cartonne pas mal non-plus. La légende voulait que le lascar soit mort sur scène. Une scène au fond de laquelle le groupe installait toujours un crucifix, grandeur nature (ça je veux bien le croire, c'était bien leur style). Et bien un soir, le chanteur en question trouve rien de mieux à brailler dans le micro qu'une invitation à ses collègues du groupe de le crucifier sur ladite croix. Au mépris des rêgles élémentaires de prudence et en dépit d'un salle comble mais passive, les jeunes gens s'éxécutent mais la plaisenterie tourne mal et le chanteur y passe. Qui croirait à un bobard pareil? Nous, à cette époque, et c'était même un argument pour acheter leurs disques dont le fameux "Sex and drugs and Jesus-Christ" (fallait quand même oser).
Quelques années plus tard, quand j'ai touché un peu au grunge, pas étonnant que le suicide de Curt Cobain m'ait paru un peu fade. On en avait vu d'autres...

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Friday, May 11, 2007

Résumé des épisodes précédents (part I)

Quand j'avais 10 ans, mon père écoutait les Stray Cats et AC/DC. Du coup moi aussi j'écoutais les Stray Cats et AC/DC. Comme j'étais pas trop chaud pour le pantalon moule-burnes et le cheveu gras, j'optais pour un T-Shirt sans manches "Stray Cats" sur un jean au bas duquel je fis un revers. Il y avait à l'époque dans mon bled des Rockabilly vrais de vrais, qui allaient jusqu'à rouler dans une voiture des années 50, et que 10 ans plus tard je crus reconnaître en voyant pour la première fois "Cry Baby". J'étais complêtement admiratif devant leur look et mon voeu le plus cher était alors d'arborer une banane. Comme j'ai le cheveu rare et fin, le coiffeur du village (un comme on en fait plus) me conseilla la "mini-vague" (aussi connue sous le nom de "permanente", "indéfrisable", en gros des bigoudis quoi). Je me souviens encore que la douleur de sentir tous les cheveux tirés à la fois me fît couler une larme. Je n'oublierai jamais non plus l'odeur d'amoniac qui m'anesthésia juste assez pour que la vue de ma tronche dans le miroir, une fois retirés les rouleaux, ne me provoque pas une syncope. Car voilà: à défaut de la banane tant désirée, il fallait bien se rendre à l'évidence: je ressemblais quand même vachement plus à Dominique Rocheteau qu'à Brian Setzer.
A 12 ans, j'ai vu pour la première fois dans "Top50" (animé par Marc Toesca) le clip de "Inbetween Days" de The Cure. Le clip, chef d'oeuvre du grand Tim Pope, tournait autour d'une paire de trucages super simples: on avait placé une caméra au bout du manche de la guitare 12 cordes de Porl Thompson et une autre caméra, suspendue à un filin, se précipitait vers Robert Smith qui m'apparaissait pour la première fois dans son costard trop grand et ses chaussures de Basket délacées. J'ai donc opté pour le look Robert Smith et la démarche traînante jusqu'à la fin du collège.
L'été précédent mon entrée au Lycée, j'ai découvert Ludwig von 88, les Bérus, OTH, Parabellum, l'album "Planet Claire" des B52's et j'ai même bu des bierres et du vin blanc limé avec des Punks, une fois, sur la plage. A partir de Septembre je me suis mis à écouter une émission sur la radio locale qui s'appelait "Punks not Dead" et qui s'ouvrait et se fermait sur la version de "My way" par Sid Vicious. Je lisais Proudon et Bakounine, je collais sur la porte des toilettes du Lycée une affiche avec une caricature de LePen qui disait "Votez Porcherie". Je me faisais mal en dansant le Pogo dans des fêtes que peu de temps avant on appelait encore des Boums, mais dans les quelles on passait dorénavant "Anarchy in the UK" et "Should I Stay or Should I go?". Mes premières Doc "coquées", mon premier Harington, les épingles à nourrice, le badge avec le A de anarchie en rouge sur fond noir accroché sur la poche de la manche du bombers. Et puis j'avais un appareil dentaire, ça aussi ça faisait vachement Punk, enfin si on veut.
Puis je me suis mis à lire les poêtes maudits et Lautréamont et Apollinaire et à écouter des trucs vraiment zarbis, et je dirais même que plus c'était zarbi et mieux c'était. Petite liste au pied levé: Cocteau Twins, Christian Death, Joy Division, Dead Can Dance, The Chameleons ("What does anything means, basically?"), Wire, Little Nemo, Siouxie, Echo and the Bunnymen... La palme ce serait peut-être pour un groupe français du nom de Trisomie 21, qui usait de maintes boîtes-z-à rythmes, quelquefois en même temps et quelque fois pas au même tempo. Une de leurs pochettes était une reproduction du Saturne dévorant ses enfants de Goya, le top de l'optimisme, quoi. On se faisait appeler successivement new-waves, bat-caves, corbeaux et plein d'autres noms comme ça. Finalement tout ce qui était un tant soit peu gai ou pas tout à fait intellectuel ne nous intéressait pas et nous ennuyait même profondément. Par exemple l'été, par exemple la plage, par exemple le foot, par exemple les filles pas new-waves ou pas bat-caves selon le moment. Car ce qui comptait c'était d'être vraiment cool, et pour être cool il fallait 1/avoir l'air dégouté et 2/constamment adhérer à la dernière nouveauté. Mais rien ne changeait en fait, on avait toujours des longs pardessus achetés au Kilo dans les boutiques de fripes, des chemises blanches dont la liquette nous descendait jusqu'aux genoux, des pantalons noirs bouffants, et les fameuses chaussures à pointes en daim. Je suis même allé jusqu'à porter un gilet de costume, gris, dans la petit poche duquel je cachais une montre à gousset dont la chaîne sortait négligemment pour se pendre au bouton du gilet. Ce fût ma trés courte période Dandy, interrompue par la découverte que j'aimais décidemment bien plus Celine que Wild. Bien que mon groupe préféré à l'époque fut les Smiths.

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Wednesday, May 09, 2007

Mots roses

Pathétique, l'attitude de la gauche momolle ce matin dans les journaux. Libé ouvre en plan paparazzi sur Sarko en vacances à Malte et les socialos crient au scandale parce le nain se paye quelques jours de vacances (des vacances qui certes coûtent bonbon mais où est le problème?). Sarko (qui est notre nouveau président, je le précise pour ceux qui auraient un doute) répond le plus naturellement du monde que ces vacances c'est son pote qui lui paye et qu'il fait ce qu'il veut de sa vie, et qu'il emmerde ceux qui mettent leur nez là-dedans. Pathétique, oui, cette attitude nauséabonde d'aller chercher la petite bête sur des choses aussi futiles. Il est bien évident que Sarko est suffisament malin pour se sortir complêtement clean de cette non-affaire et qu'il n'en restera qu'un feu de paille. Pathétique cette attitude de mauvais perdant. Pathétique que le PS soit à ce point à court d'arguments pour aller se battre sur ce terrain-là. Le temps court contre la gauche, les législatives approchent, mais ils se ridiculisent une fois de plus, n'ont toujours pas compris qu'on ne battera pas Sarkozy sur son terrain, n'ont toujors rien à dire d'intéressant, et pendant ce temps-là Sarko se fait filmer en train de faire son jogging, affirme qu'il n'a rien à cacher, qu'il n'y a pas d'affaire. Et Sarko a raison, et tout le monde dans le fond voit bien qu'il a raison, et qui c'est qui sort gagnant?
Doublement gagnant Nicolas Sarkozy et sa politique, car ce matin, au lieu de parler des centaines d'arrestations, dont certaines semblent totalement arbitraires, en marge des manifestations "Anti-Sarko" (dont je doute au passage fortement de la quelconque utilité), on s'attarde sur les conditions dans les quelles notre Président se fait dorer la raie dans une île qui, bien qu'elle fût jadis célèbre pour avoir donné son nom à un Faucon, le sera désormais pour en avoir accueilli un vrai; au lieu de réfléchir aux erreurs commises pendant la campagne, au lieu de gaspiller sa salive dans ce qui n'est qu'une vaine expression d'une totale impuissance et qui n'est pas même une saine réaction d'orgueil.

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