Caca (ka-ka) n.m : Excrément, dans le langage des nourrices et des enfants. Il signifie figurément chose malpropre à ne pas toucher. Nerveux (nèr-veû) adj : Qui a rapport aux nerfs. Centre nerveux. Tissu nerveux. Affection, maladie nerveuse. NERVEUX se dit aussi d'une personne qui a les nerfs sensibles. Substantivement, Un nerveux, une nerveuse. Il s'emploie aussi pour désigner un État de nervosité passagère. L'inquiétude le rendait extrêmement nerveux.

Thursday, June 30, 2005

Poupées russes et chandelles romaines

Hier il a vu le dernier film de Cédric Klapisch. C’était vraiment bien : il a eu l'impression de s'y voir et que le film ne parlait que de lui.
L'idée du film, c’est les poupées russes. L’idée que toutes les femmes que l’on rencontre forment un jeu de poupées russes, et qu’il faut toutes les ouvrir, les unes après les autres, jusqu’à la dernière, la toute petite dernière, « la bonne ». Lui il a l'impression que la bonne est celle qui acceptera cette idée, celle qui saura attendre que le jeu se termine, celle qui comprendra que le plus important pour lui, aujourd’hui, c’est la liberté. Sa petite poupée russe l’aimera assez pour ça. Elle a assez d’amour pour le comprendre, tout simplement, pour savoir d’où il vient où sont ses manques et ses doutes.


Il a souffert assez par la faute de l’amour. Il n’a aucune envie de faire souffrir en retour. Mais il sait que malgré lui il fera souffrir. Et si jamais il le fut un jour de sa vie, il n'est absolument plus le petit copain idéal. Fuyez ! Il a revu à la baisse son opinion sur la fidélité, sur la stabilité. Il est temps de passer à autre chose ; d’expérimenter une certaine forme d’égoïsme ; celle de donner et recevoir en toute sincérité, sans s’engager à rien d’autre qu’à cela : donner, recevoir, partager. Et partir en courant au premier risque…

El importante es sentirse libre. Se sentir libre, sans même l’espoir totalement vain de l’être vraiment, mais s’en donner l’illusion, se donner les moyens de s’en convaincre. Il aime une phrase qui semble le suivre inexorablement, une phrase de Kerouac : « The ones for me are the ones that never yawn or say a dull word, but burn burn burn like fabulous yellow roman candles ». Il est temps pour lui de brûler brûler brûler de tout ce feu.


Ma petite poupée russe est de celles qui brûlent brûlent brûlent.
Et jamais elle ne craint de me voir brûler brûler brûler…

Wednesday, June 29, 2005

NDLR

Grande idée pour pimenter le blog, la play-list de la semaine!
On se demande où il va chercher tout ça!
Ce sera cinq dixes à chaque fois, et ce sera honnêtement ce que j'ai écouté dans la semaine.

Bon alors je commence...

Yellow Man: Mister Yellow Man
PJ Harvey: To Bring You My Love
Joe Dassin: Le meilleur de Joe (sans dec, la faute à mon beau-frère)
Zebda: Essence Ordinaire
Tiken Jah Fakoly: Françafrique

Et oui, la B.O. change aussi en fonction du pays...

Tuesday, June 28, 2005

De l'amour et du jus d'orange

Prenons une bouteille de jus d’orange. Sur toutes les bouteilles, on lit une date de péremption, une limite, un jour au-delà du quel on y touchera plus. C’est tellement rassurant, tellement confortable, une date de péremption. On peut aimer passionnément cette bouteille de jus d’orange, on saura toujours jusqu’à quand on est autorisé à partager notre vie avec elle… Alors on s’investit à fond, on s’applique à tout consommer pour vivre cette passion le plus intensément qu’on peut, sans jamais dépasser la date limite.
L’amour c’est autre chose, il y a le mystère, la magie, toute la magie dans le mystère, dans l’inconnu du combien de temps. Vouloir savoir jusqu’à quand, ou même simplement s’en soucier, c’est briser le mystère, c’est briser la magie, c’est se tromper durement.

C’est la raison pour laquelle il ne faut pas confondre amour et jus d’orange…

Wednesday, June 15, 2005

La chair est triste hélas…

… et j’ai lu quelques livres. Ils disaient tous :

« Moi. Moi moi moi, moi moi. Moi moi. Moi moimoimoi ; Moi moi moi. Moi moi moi moi… Moi moi moi moi moimoimoi. Moi moi. Moi moi. Moi, moi, moimoimoi.
- Moi ?
- Moi moi moi moi !!!
- Moi. Moi moi moi moimoimoimoimoi…
Moi moi moi moi. Moi moi, moi, moi, moi : Moi moi moi moi (moi, moi). Moooooooi.
Etc. »

Un peu comme ce blog, c’est vrai…

C’est vrai, quelques uns, quand ils disaient « Moi » il semblaient que c’était de Moi - celui qui écrit en ce moment - qu’ils parlaient… Comme ce matin dans le métro, dans un bouquin de Pennac :
« Avis aux autorités qui convoqueraient mon témoignage à une cour d’assises, je n’ai pas le rappel facile. Ma mémoire couve des œufs brouillés. Mes souvenirs les plus frais sont des ombres ; dix fois dans ma vie j’ai redécouvert le même tableau dans le même musée, le même paysage derrière le même virage, comme si je ne l’ai avais jamais vus ; à peine vécus les évènements s’effacent de mon écran, et les pages lues, et la plupart des films, et les gorgées de bon vin, à croire qu’un oubli vigilant veille à maintenir mon niveau d’inculture. » (D. Pennac – Le dictateur et le hamac).
Il faudra que je reparle de ça un jour… La culture, l’intelligence, l’imagination, le savoir, la sagesse…

C’est vrai, quelques uns disaient même un peu plus… Comme deux petites phrases de Céline, notées comme ça entre mille autres :
« […] c’est des filigranes la vie, ce qu’est écrit net c’est pas grand-chose, c’est la transparence qui compte… ». « Moi qui m’annonce ! mes stances vengeresses ! Réception ! Jugez ! Ma lyre âcre ! » (Céline – Féerie pour une autre fois).

Troisième message dans ce blog et je parle déjà de Céline. Sans aucune intention, je le précise, de faire aucun lien que ce soit ni aucune comparaison que ce soit entre Céline et Pennac. De toutes façon, aucune intention de comparer Céline à personne. Pas possible…

Je me demande : si c’étaient les chiens qui écrivaient, est-ce que ce serait pour dire :
« Woi. Woi woi woi, woi woi. Etc… ? ».

Tiens, pendant que j’y suis, et puisqu’il s’agit de littérature, deux sujets donnés cette année pour l’équivalent du brevet des collèges en Espagne :
Epreuve d’anglais : Un texte sur David Beckham.
Epreuve de français : Un extrait de « Harry Potter ».

Ça ne s’invente pas…

Friday, June 10, 2005

Vite fait parce que c'est le week end

L'idée qu'on remplit le temps et l'espace frénétiquement pour se donner l'illusion qu'on ne vieillit pas. Un article sur Einstein qui explique pourquoi le temps se dilate comme la rate. La décéption de voir qu'avant que ne soit inventée la fusée qui frise la vitesse de la lumière, on ne peut éspérer aucun bénéfice de ce côté. Ça semble bien irrémédiable...
Alors il faut remplir. Laisser sa trace. Ici par exemple, sur un blog, des bouteilles virtuelles à la mer virtuelle. Ou bien dans la vie vraie, dans le monde réel. Et que ce soit positif et constructif et fructifère.
Comme ça, en passant, pourquoi ne pas s'imposer de parler chaque jour à une personne nouvelle, inconnue? Allez, je commence. Hier un argentin qui s'approche et me demande si je connais le décalage horaire avec Paris, car il y devait donner un coup de fil. Je lui dis qu'il n'y a pas de décalage. Mais comment a-t-il su que j'étais français?...

Thursday, June 09, 2005

Back in action

Il y a des jours ou on regrette d'avoir ouvert le journal... Je me suis trouvé tellement impuissant ce matin en lisant ce que le nouveau premier ministre français comptait faire du "modèle français", que je me suis souvenu de cet embryon de blog. Je me suis dit que c'était le moment de l'ouvrir pour de vrai pour voir ce que le clown a dans le bide.
Des cacas nerveux, oui c'est bien de cela dont il s'agit. Plus nerveux que jamais aujourd'hui. Parce que, alors quoi, bon, c'est ça la démocratie? Proposer des mesures liberales quand le peuple exige un politique sociale? Et puis les faire passer par ordonnances, pendant l'été? Se donner le droit en quelques semaines de modifier du tout au tout le code du travail, et cela sans qu'une seule de ces lois ne soit votée? Démocratie, ça?

Pardon, j'ai peut-être mal entendu, j'ai peut-être mal compris, je suis peut-être pas totalement objectif, et puis je vis à l'étranger.

Une petite question, si ce nouveau premier ministre est si imaginatif, si vaillant que cela, pourquoi est-ce qu'il ne fait pas pour une fois payer les patrons et non pas les travailleurs? Pourquoi cède-t-il une fois de plus au même chantage?
J'aimerais penser que tout cela ne peut pas passer, que cette fois-ci c'est trop gros. Oui mais voilà, je ne suis même pas certain que la réaction soit à la mesure de l'action. J'ai bien peur... Mais jusqu'à quand? Jusqu'où va notre tolérance? notre pouvoir d'adaptation? J'ai vu un film hier où un des personnages disait à propos de ceci qu'aujourd'hui même les antidépresseurs ne fonctionnent plus. Va falloir inventer autre chose. Avant qu'il ne soit trop tard. Avant que le système nous ait rendu définitivement et irrémédiablement inhumains...