Caca (ka-ka) n.m : Excrément, dans le langage des nourrices et des enfants. Il signifie figurément chose malpropre à ne pas toucher. Nerveux (nèr-veû) adj : Qui a rapport aux nerfs. Centre nerveux. Tissu nerveux. Affection, maladie nerveuse. NERVEUX se dit aussi d'une personne qui a les nerfs sensibles. Substantivement, Un nerveux, une nerveuse. Il s'emploie aussi pour désigner un État de nervosité passagère. L'inquiétude le rendait extrêmement nerveux.

Thursday, July 28, 2005

En avant la zizique

Pour notre grande pléliste de la demi-semaine, j'avais envie de commencer par une citation d'un des plus grand songwriter qu'ait connu la chanson française: Didier Super.

"Moi aussi j'aim'rais devenir catholique,
Moi aussi j'aim'rais détenir la vérité,
Car quand on est convaincu qu'on a raison
On a pas b'soin d'se casser l'cul à réfléchir.
Halleluyah!"
Didier Super

Si c'est pas de la poésie...

Bon allez zou, vite fait parce que c'est pas tout ça mais bon.

Cypress Hill: III Temple of booms
Luna: Rendez-vous
The Little Rabbits: Dedalus
Maceo Parker: Life on planet groove
Sly and the family Stone: Essential

Comme d'hab, rien que du bon, quoi.

Wednesday, July 27, 2005

Déjà

Tous les ans c'est la même chose, la même sensation d'oppression. Je ne sais pas si c'est parce que le ciel s'est couvert de nuages aujourd'hui sur Madrid, mais j'ai cette petite pointe de blues qui me chatouille. J'essaie de ne pas y penser, mais je sais que depuis plus d'un mois déja, les jours racourcissent ; que ce sera bientôt le mois d'Août ; qu'on a donc déjà passé la moitié de l'été.
J'appréhende déjà ces moments où on reste le soir en terrasse, obstinés, essayant de faire comme si on avait pas froid, comme pour prolonger un peu l'été qui s'éteint. Comme des occupants, avec le stupide espoir que, tant qu'on aura notre cul vissé sur ces chaises, personne n'osera démonter, ranger les tables et les parasols.
Et puis vient le soir où la terrasse nous pose un lapin. Le vide. On chialerait presque. Un été de plus, un été de moins...

Combien y'en a, encore ?
Combien y'en a eu, déjà ?

Les odeurs, le bruit, la chaleur qui nous étouffe, combien de fois, encore ?

Les gens qu'on croise, les nouveaux, puis ceux qu'on recroise, ceux qui nous reviennent, ceux qui s'en vont, qu'on revera plus, combien y'en a, encore ?

Les nouveaux disques, les nouveaux groupes, notre chanson de l'été à nous, les paroles qu'on gueule en mimant la guitare comme des gosses, combien y'en a eu ? Combien y'en a, encore ?

C'est quand qu'on grandit ? C'est bientôt, peut-être, c'est déjà...

Tuesday, July 26, 2005

Revue de presse

Le cinéaste américain David Lynch compte rassembler 7 milliards de dollars pour rétablir la paix dans le monde grâce à une technique de méditation transcendentale... Un groupe d'enseignants britanniques propose de bannir l'usage du mot "échouer" dans les salles de classes et de le remplacer par le terme "succès différé", pour éviter de démoraliser les élèves... Le siège d'une secte malaisienne vouée à l'adoration d'une théière géante a été la cible d'un incendie criminel en Malaisie... Herbert et Magda Brown, respectivement 105 et 100 printemps, se sont vu décerner le titre du plus vieux couple marié au monde par le Livre Guinness des Records. Unis depuis 74 ans, ces deux habitants de Philadelphie ont un âge cumulé de 205 ans et 293 jours, ce qui leur a valu cette distinction le 9 juin dernier...

Je me demande ce que ça pourrait donner, un dîner avec autour de la table David Lynch, les enseignants britanniques favorables au succés différé, les adorateurs de la théirère géante (qui seraient venus, évidemment, munis de leur objet de culte) et le couple Brown.

A méditer...

C'mon Selekta

On dirait que se blog va se convertir en une longue liste des meilleurs diks de ma diksothèque. Au début j'avais dit "nervous kaka". J'avais dit petits bouts de rage. J'avais dit résistance. Mais le naturel revient en galopant, le galopin.

Finalement on ne voit ici que ce qui occupe 99,99 % de mon temps et de mon attention: love & rock'n'roll. Avec ça on peut vivre tant que ça dure...

Alors allez zou on y va. Cette fois ce n'est qu'un échantillon, la liste serait trop longue.

The Clash: London Calling
Asian Dub Foundation: Real area for investigation
The Streets: A grand don't come for free
Marcel et son orchestre: Crâne pas t'es chauve
Cafe Tacuba: Tiempo transcurrido
Lambchop: Owcmon

Comme on dit chez moi, j'en passe et de meilleurs!..

Monday, July 18, 2005

Hang the DJ

Week end Barcelonais, la musique était donc plutôt dans les bars. Enfin, on a quand-même eu le temps d'écouter:

The white stripes: Get behind me Satan
Paco de Lucia: Entre dos aguas
Radiohead: Ok Computer
The Libertines: Up the bracket

Au passage: Bar El Side Car, Plaza Real, BCN. Sélection musicale excellente, de New Order à Franz Ferdinand, en passant par les Smiths. Un lieu qu'il est bien pour aller guincher.

Wednesday, July 13, 2005

Erratum et précisions

Bon. J’ai mesuré la taille de mon DNI, ma carte de résident. C’est vrai, j’avais sous estimé sa surface. J’avais dit une quinzaine de centimètres carrés. En fait, les dimensions exactes sont : 5,4 cm sur 8,6 soit une surface totale de 46,44 centimètres carrés. On peut faire plein de petits calculs rigolos : Le gouvernement espagnol compte régulariser environ 600.000 immigrés. Avec toutes les cartes qui seront distribuées, on obtient une surface totale de 27.864.000 centimètres carrés, soit 2786 mètres carrés : Un demi stade de foot, ou un carré d’un peu plus de 50 mètres de côté. Mises bout à bout : un peu plus de 5 kilomètres. Empilées les unes sur les autres : environ deux tours Eiffel. Je ne sais pas quoi en penser…

J’ai aussi constaté qu’elle pesait presque exactement trois grammes, emballage compris. Ce qui fait qu’avec toutes les cartes distribuées, on frôle les deux tonnes. A peine le poids d’un gros 4X4 avec ses passagers…

Pour estimer la quantité d’encre apposée sur la carte, il faudrait la gratter pour recueillir la poudre d’encre, et en déduire le volume en connaissant la densité. Malheureusement, l’investigation va s’arrêter là car c’est pas tellement que j’en ai beaucoup sué, moi, pour avoir cette carte, mais c’est plutôt qu’elle me sert bien…

Voilà. Ça méritait quand même d’être précisé…

Désespérément normal

L’essence de la séduction pourrait bien résider dans l’art du mensonge ou tout au moins dans l’esquive, la dissimulation. Il est bien entendu préférable de recourir au mensonge par omission qu’aux mensonges « actifs », aux histoires qu’on inventerait. Le gros bobard, c’est pas assez classe. Ce qui est classe, c’est, au contraire, d’en dire le moins possible, en feignant de dissimuler, de pousser l’autre à s’inventer ses propres histoires. Il s’imagine alors à notre propos une vie qu’il a choisi, il y met ses propres craintes et ses propres désirs, c’est lui-même, qui vous embellit, vous idéalise, et parfois tombe amoureux de ses propres chymères…

L’essence d’une « relation durable » réside dans la vérité, la franchise, l’ouverture. Elle déteste la tromperie, craint les cachotteries. C’est du moins ce que l’on croit. Petit à petit, on lâche sa part de mystère, on se laisse aller, en quelque sorte. Pas forcément qu’on ait plus le souci de séduire tous les jours, mais simplement que, même si on le souhaitait, le souci de vérité nous en empêcherait. Plus la moindre chance de se convaincre soi-même que l’autre est bien plus que ce qu’il veut nous montrer. L’autre on l’a en face de soi, tous les jours, il est au mieux de moins en moins souvent surprenant, au pire de plus en plus prévisible. On est déçu, on se désillusionne tous les jours puisqu’il faut bien se rendre à l’évidence : celui qui partage notre vie est définitivement et désespérément normal…

Monday, July 11, 2005

Si t'en re-veux y'en re-n'a...

Qui dit train dit temps de tranquilité et de solitude et donc une pléliste en avance de quelques jours. De toutes façons, je fais ce que je veux...

Matthieu Boogaerts: Michel
Prince and the Revolutions: Parade
Lambchop: Is a woman
Camarón de la Isla: Como el agua
Los Delinqüentes: El sentimiento garrapatero que traen las flores
Tom Waits: The black Rider

En plus, il y a six dixes pour le prix de cinq. Je l'ai déja dit: ici c'est moi qui commande alors je fais ce que je veux...

Pour quelques centimètres carrés de papier

Ce week end j'ai reçu une grande nouvelle par SMS. Mon pote diplomatik a obtenu l'autorisation pour ses papiers. Ça veut dire qu'on le considère dorénavant comme un être humain normal. Grace à une quinzaine de centimètres carrés de papier emballé sous plastique, il va obtenir le droit de voyager, de passer les frontières, de revoir sa famille, chez lui, del otro lado del charco. De voir enfin ses neveux, qu'il ne connait pas mais qui doivent déja courir et parler, ses soeurs, ses frangins, ses parents. De toucher sa terre à lui, là bas et de ne plus avoir peur, ici. De pouvoir louer un appartement, chercher un boulot normal, vivre quoi, vivre normalement...

Je suis né comme tous les européens, avec le droit implicite à voyager, sans le souci de penser qu'il est des régions, des pays qui se foulent et d'autre d'où on te refoule. Je ne m'étais jamais rendu compte de cette chance, réellement, avant d'avoir rencontré des amis qui vivaient une situation précaire avec leurs papiers. Je ne savais pas à quel point certains des droits les plus fondamentaux dépendent de ces quelques grammes de papier, de ces quelques millilitres d'encre, de la signature d'un fonctionnaire...

Et c'est une des plus grandes manifestations d'injustice que j'ai pu croiser...

Tuesday, July 05, 2005

La replaylist de la resemaine

Seulement quatre disques depuis la dernière playlist. Ça devrait s'arranger avec mon retour à Madrid.

Quincy Jones : Big Band Bossa Nova
I am : Revoir un printemps
PJ Harvey : To bring you my love (et oui encore)
Ben Harper : Welcome to the cruel world

That's all folks!

Saturday, July 02, 2005

Sous l'arbre

J’étais bien, là sous l’arbre, à jongler. A bosser mon cinq balles peinard. Bon, je plafonne toujours entre 15 et 20 lancers, bon.

Mais bref, l’histoire c’est pas ça.

A deux pas de moi, une de ces voitures qu’on loue pour les mariages, pour épater la galerie, ces voitures avec cinq portières de chaque côté, très longues, impossible à garer, mais qui en jette un maximum à la figure du cousin ou du beau-frère, qui lui rappelle combien on a réussi et combien lui peut toujours rêver. Comment on appelle cette voiture, je ne me souviens plus…

Mais bref, l’histoire c’est pas ça.

Tiens, un agent de stationnement qui passe et qui dit pas très gentiment à un monsieur venu là pour se balader avec ses mômes qu’il faut circuler, que son véhicule gêne. Son véhicule c’est une voiture normale, peut-être une 205 ou quelque chose comme ça. Mais le proprio de l’autre voiture, celle qui attire le regard, celle qui finalement gêne vraiment, on lui dit rien, on va pas lui gâcher son plaisir…

Mais bref, l’histoire c’est pas ça.

Il y a un môme au bras de son papa qui me fixe quand je jongle, a une cinquantaine de mètres. « Papa, y’a un bonhomme qui jongle ! Papa y’a un bonhomme qui jongle » Bien sûr pour lui, celui qui fait cette magie là en lançant des balles en l’air, ça peut pas être un monsieur, bah nan ! ça peut pas non plus être un garçon, bah nan ! C’est un bonhomme, c’est sûr. En tout cas, ça lui attire l’œil, il aimerait se rapprocher, le moufflet, pour voir le bonhomme de plus près. Vingt fois il répète : « Papa, y’a un bonhomme qui jongle ! ». Mais le bonhomme, l’homme s’en tamponne. Il se penche vers son fils et dit : « Regarde, la belle voiture ! » en désignant du doigt la Limousine (ça y est je me souviens), « mais surtout, ne touche pas », pensant avec raison que l’alarme est installée en série sur ce genre de véhicule. Mais le petit continue à regarder le bonhomme.

En ramassant une dernière fois mes balles éparpillées sur le sol, je me suis tourné vers lui et j’ai pensé : « Ne grandis pas, jamais »…


Voilà, l’histoire c’était ça…